Un petit meurtre à la campagne (Les aventures d’Alistair et Emma McKinnon tome 2) – Sandrine Choisy

Emma McKinnon doit aller passer une semaine dans sa maison de campagne à Beaune en Bourgogne. Un imprévu l’empêchant d’y aller, elle prête sa maison à ses amies Anna et Alice, deux avocates travaillant à Paris. Elles se réjouissent de pouvoir relaxer loin des soucis de la ville et de leur travail. Anna, enceinte de quatre mois, apprécie encore plus ce repos. Alice accepte un dossier de dernière minutes et manque son train. Anna se retrouve donc seule à la maison pour une nuit. Le lendemain matin, à son arrivée, Alice découvre qu’Anna a été assassinée. L’inspecteur Pierre Cailloux et son assistante Zita Violette mèneront l’enquête.

Ouf ! Je suis sans mots ! Il y avait là matière à faire un beau roman policier, malheureusement, ce n’est pas le cas. Tout d’abord, c’est tellement mal écrit ! Pour paraphraser une critique que j’ai lue sur Internet, être capable d’aligner des mots ne fait pas de toi un écrivain. C’est raide mais c’est ça qui est ça. On se retrouve donc avec des phrases comme : « entre deux bancs latéraux sur lesquels un panier et deux chats semblaient endormis ». Par chez-moi, les paniers ne dorment pas.

L’auteur passe plus de lignes à décrire les différentes habitations des personnages que les éléments de l’enquête. En fait, ce roman se retrouverait facilement dans la section décoration d’une bibliothèque plutôt que celle des polars. Par exemple, Zita rend visite au veuf éploré et passe cinq bonnes minutes à le complimenter sur son appartement parisien avec descriptions détaillées des moulures et des poutres. Et trois pages de description de la mode du début du XXème siècle ! À la toute fin alors qu’on attend le dénouement !

Je n’ai pas aimé le fait que tous les indices sont gardés secrets tout au long de l’histoire. Zita fait une découverte importante impliquant le veuf. Pierre Cailloux (oui oui Pierre Cailloux. Pourquoi pas Adam Carrier ou Yvan Desrosiers ?) Pierre Cailloux donc, est ébahi par cette découverte. Il fait lire ce document au conjoint d’Anna qui est découragé. Mais on n’a aucune idée de quoi il s’agit. On ne peut absolument pas suivre le déroulement de l’enquête puisque nous sommes dans l’ignorance de tout ce qui se passe. L’auteur sème des graines mais elles ne germent pas. Pourquoi fouiller le sac à main d’Anna, y trouver deux clés USB et conclure qu’il n’y a rien d’intéressant dans son sac mais passer énormément de temps à essayer d’analyser l’usage des différentes clés du trousseau ? Je ne connais pas de femmes qui se promènent avec des clés USB dans leur sac à moins d’avoir des documents très importants dessus. dans ce cas, il aurait probablement fallu en analyser le contenu n’est-ce pas ? Finalement, on n’en parle plus de tout le reste du roman. Pourquoi l’avoir mentionné alors ? Je lu le roman au complet car il n’avait que 188 pages. Il aurait été question d’une brique de plus de 400 pages, j’aurais surement abandonné.

Mais à ma grande surprise, la fin m’a pris par surprise. Ce qui fait que finalement, je ne peux pas dire que je l’ai détesté, malgré ses maladresses. Je ne m’attendais pas à l’entrée en scène de ce personnage. Et j’ai bien aimé l’idée de la victime tuée deux fois.

Je réalise que pour une fille qui était sans mots, je viens d’en écrire beaucoup 🙂 À vous de juger !